The Thought Existentialiste in The Little Prince

时间:2022-10-08 01:06:45

[a] Lecturer, Department of French Language, Guangdong University of Foreign Studies, China.

* Corresponding author.

Received 10 October 2012; accepted 14 December 2012

Abstract

Existentialism can be found in the fable centered around?“the Little Prince”. In the fairy tales addressed to adults, there are a series of propositions of existentialism, such as absurd consciousness, free choice, confusion and lonliness such emotional emptiness that are caused by existent nihility.

Key words: The little prince; Existentialism; Freedom; Responsibility

Résumé

Dans la parable au sujet du petit prince, nous pouvons découvrir les pensées existentialistes d’Antoine de Saint-Exupéry. Dans ce conte écrit plut?t pour les adultes, apparaissent les problématiques de l’existentialisme, telles que la conscience de l’absurde, la liberté de faire le choix, la solitude spirituelle et la perplexité à cause du néant de l’existence humine etc..

Mots-clés: Le petit prince; L’existentialisme; La liberté; La responsabilité

WANG Mu (2012). The Thought Existentialiste in The Little Prince. Canadian Social Science, 8(6), -0. Available from: /index.php/css/article/view/j.css.1923669720120806.F0120

DOI: /10.3968/j.css.1923669720120806.F0120.

Antoine de Saint-Exupéry est célèbre pour son chef d’oeuvre Le Petit Prince, un conte pour les enfants et plut?t pour les adultes. A travers cette parabole, l’écrivain a donné à tous un rêve d’enfance, un rêve pure, na?f et merveilleux. Ce livre émerveillé de tous les lecteurs, riche d’images allégoriques nous révèle la profondeur des pensées de l’écrivain en rejoignant les pensées existentialistes.

Premièrement, Sartre a prononcé le célèbre slogan?de l’existentialisme: ?L’existence précède l’essence?. D’abord, l’homme surgit dans le monde, puis il existe et après il se définit par ses actions dont il est responsable. Par conséquent, l’existence réelle doit être témoignée par l’action. Dans la parabole, avant l’apparition de la rose, le petit prince vit seul. Il arrache les mauvaises herbes, nettoie les volcans, voit le coucher du soleil, il fait les mêmes choses tous les jours. C’est difficile de savoir que dans tout l’univers, il existe combien de petits gar?ons semblables. Ce petit gar?on aux cheveux blonds surgit dans notre histoire, mais il n’existe pas réellement jusqu’à un jour, où une rose est amenée par le vent sur sa petite planète. Il la soigne attentivement: il l’arrose, il l’abrite par le paravent, il lui tue les chenilles et il l’écoute toujours. Ainsi, la rose témoigne de l’existence du petit prince. Mais quand la rose lui apporte la douleur, il se met en doute son existence, c’est pourquoi il décide de quitter l’astéro?de. Sur la Terre, il découvre un jardin plein de cinq mille roses semblables à celle sur sa petite planète, il se sent triste, parce qu’il se retrouve dans le néant de son existence. Gr?ce au renard, il se rend compte enfin de l’essentiel de l’existence qui réside dans la responsabilité pour l’autre. Et l’action incarne cette responsabilité, comme le renard le révèle au petit prince: ?Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé.? (Saint-Exupéry, 1994, p. 300). D’après Sartre, l’action représente le choix de l’homme. Quand nous choisissons l’action, nous devons assumer la responsabilité pour notre propre choix. Une fois la responsabilité abandonnée, l’action perdra la direction, ainsi, le sens de la vie n’existera plus. C’est pourquoi, la responsabilité est considérée par l’auteur, comme le lien essentiel entre les hommes. Le petit prince se décide finalement à retourner à son astéro?de par la conscience de sa responsabilité pour la rose.

Deuxièmement, les penseurs existentialistes pensent que l’homme doit se fa?onner par son choix libre, au lieu d’??être prédéterminé par quelconques doctrines théoriques, philosophiques ou morales?2. D’une part, chaque personne est le ma?tre de ses actes et aussi de son propre destin, en conséquence, il doit être responsable pour son choix. Dans Le Petit Prince, nous voulons considérer la liberté comme celle de faire le choix ou celle d’assumer volontiers la responsabilité pour l’autre. Au début de l’histoire, le petit prince répète la routine tous les jours, il vit seulement pour lui-même. Quand il mène la même vie chaque jour, il est inconscient de son existence, parce qu’il ne fait pas son choix. Cependant, la rose a changé sa vie. A la découverte de la rose, le petit prince choisit volontairement d’assumer la responsabilité de la soigner. Il fait son choix librement et désormais, il se définit par ses actes pour commencer une nouvelle vie. Le petit prince se débarrasse de la routine et de l’inconscience pour choisir de donner un sens à la vie. Quand l’homme est conscient de sa volonté et puis fait son choix d’après sa propre intention, il peut devenir un homme existant réellement en confirmant son existence. Par conséquent, tout d’abord, il n’est pas libre dans un état de néant car il ne se rend pas compte de la liberté; ensuite, dès que la rose appara?t, il fait son premier choix libre pour s’occuper d’elle; et puis, à cause de la douleur et de la perplexité causées par la rose, il décide de quitter sa planète pour rechercher la réponse aux questions dans son c?ur, c’est son deuxième choix libre; enfin, ayant compris sa responsabilité pour sa rose, le petit prince fait le troisième choix, il se décide à retourner à l’astéro?de B612 pour pouvoir continuer à s’occuper de sa rose car il l’a apprivoisée. Les trois choix témoignent de la vérité que la responsabilité ne contraint pas la liberté de l’homme. Au contraire, la responsabilité n’est pas séparable de la liberté réelle qui réside toujours relativement dans le choix au lieu d’exister absolument. La liberté absolue n’aboutit qu’au néant et la légèreté de l’existence qui ne peut plus attacher l’homme à la terre.

D’autre part, d’après les adeptes sartriens, une fois que l’homme existe, il limitera la liberté de l’autre, et vice versa. La rose est la contrainte de la liberté du petit prince. Dès qu’il tombe amoureux de la fleur, il est contraint par elle. Il commence à s’inquiéter de la rose. Ainsi, il l’abrite par un paravent, il lui tue les chenilles, le l’arrose, même sur la Terre, il demande une muselière pour le mouton que le pilote lui dessine, parce que le mouton mange les baobabs aussi les fleurs. Cette inquiétude est provoquée directement par sa responsabilité. Et la responsabilité lui fait sentir exister vraiment. En réalité, la liberté, comme la condition primordiale des actes, réside dans les choix libres. Il s’agit plut?t de choisir la responsabilité que l’homme doit assumer lui-même. C’est par la liberté de choix que l’homme se définit et se débarrasser du néant. Le renard demande au petit prince de l’apprivoiser pour avoir un ami. Ainsi, ils ont besoin l’un de l’autre. Et par ce besoin, ils existent réellement dans le monde. Le petit prince est différent des autres gar?ons avec des cheveux de paille, et le renard se distingue des autres renards semblables. Désormais, ils retrouveront le sens de leur existence. Dans cette histoire, l’apprivoisement est choisi librement par le petit prince, par le renard, et par le pilote. Et ils assument de plein gré la joie et la douleur après avoir établi les liens entre eux. C’est pourquoi, à la fin, le pilote s’inquiète encore du sort du petit prince.

Troisièmement, selon Sartre, ?L’enfer, c’est les autres?3. Les hommes s’opposent les uns aux autres. D’après lui, le regard décide l’existence de l’autre, ainsi, c’est l’homme qui juge l’autre comme si le sujet transformait l’objet. Dans ce cas-là, l’autre devient un objet au lieu d’une personne. Quand l’homme regarde l’autre, il est vu et jugé également. Le drame des hommes réside justement dans le regard pouvant déformer le monde. Chacun a sa vision, et chacun son jugement. Les hommes ne jettent pas les mêmes regards sur ce monde. Ainsi, entre moi et l’autre, se produit les divergences et les conflits. Dans Le Petit Prince, les grandes personnes ne voient pas l’éléphant dans le ventre du serpent boa, elles le regardent comme un chapeau ordinaire. Elles persuadent les enfants de s’intéresser aux choses sérieuses comme la géographie, l’histoire, les mathématiques, la grammaire. Ainsi, on impose ses propres valeurs et ses propres regards aux enfants qui sont considérés comme les objets qui ne réfléchissent sur rien. Pour cette raison, le jeune pilote est obligé d’abandonner son rêve de dessiner pour faire les choses d’après la volonté des grandes personnes. Le pilote appartient enfin au monde des grandes personnes. Mais l’apparition du petit prince a changé sa mentalité insensible. C’est un petit bonhomme qui n’est jamais regardé, jugé, persuadé par les adultes. Il a ses propres pensées. Il fait les choses qu’il juge importantes, par exemple, il demande au pilote de lui dessiner une bo?te dans laquelle il croit un mouton. Il n’est pas l’objet réduit par les pensées des grandes personnes, il existe hors de la civilisation déterminée. Le petit prince, dès son apparition, passionne tout le monde, parce qu’il est une existence réelle, indépendante qui nous inspire de lutter contre l’absurdité du monde des grandes personnes.

Quatrièmement, après deux guerres mondiales, les hommes connaissent la crise spirituelle: l’effondrement de la croyance; l’aliénation de l’existence; et la solitude. Tout cela nous procure la tension et l’angoisse. L’absurde est issu du vocabulaire de la musique, signifiant l’existence inharmonieuse et le non-sens. Il indique aussi la déraison, l’irréalité et l’incroyance. Les existentialistes empruntent ce mot pour lui donner une nouvelle interprétation philosophique. D’après Camus, représentant de l’existentialisme, l’absurde ?ne para?t justifiée par aucune fine dernière.? (Rey-Debove & Rey, 2012, p. 12). Elle se définit aussi par les contradictions, l’opposition, la dissidence. La conception de l’absurde représente encore l’incompatibilité entre le souhait humain et la réalité du monde. En face du monde à l’extérieur, l’homme se sent bizarre et étrange; et pour lui-même, il s’angoisse du néant. Dans la parabole du petit prince, l’auteur nous décrit d’un moyen un peu exagéré, le monde absurde en exprimant l’angoisse des hommes. L’expérience du petit prince reflète le point de vue des existentialistes sur le monde humain. Celui-là visite six planètes qui symbolisent la société humaine et enfin atterrit dans le désert sur la Terre. Les habitants sur les six planètes nous dévoilent un monde absurde, bizarre, étrange. De plus, l’angoisse se montre tout au long de l’histoire. Le petit prince, à la recherche de la vérité de l’existence, visite l’univers. Sa perplexité témoigne de cette angoisse. Quand il découvre un jardin où il y a cinq mille roses semblables à sa rose, il est triste et dé?u. Jusqu’à l’apparition du renard qui lui révèle le sens de la vie résidant dans la responsabilité, il trouve la réponse à ses doutes dans le c?ur. Au début de l’histoire, le petit prince et le jeune pilote ne trouvent pas le même langage, parce que celui-là appartient au monde des grandes personnes. Et puis, ils partent ensemble pour rechercher le puits caché quelque part dans le désert. Ayant marché plusieurs jours dans l’immensité des sables, ils le trouve enfin. Ils trouvent le sens de la vie par l’action, par les efforts consacrés dans le cheminement vers la vérité. Mais la Terre ne change rien, les grandes personnes vivent encore dans l’absurde et l’angoisse. C’est pourquoi le petit prince décide de retourner au prix de la vie pour retrouver ce qu’il a apprivoisé.

En somme, nous découvrons les pensées existentialistes dans Le Petit Prince. Au cours du voyage du petit prince, l’auteur nous décrit un monde absurde qui symbolise la société humaine. Cette vision correspond à celle des existentialistes. Pour cette raison, nous devons chercher les moyens de nous en débarrasser. L’écrivain et les penseurs existentialistes pr?nent l’action et la responsabilité dans le but de retrouver le sens de la vie. Chez les existentialistes, l’homme doit se dégager de l’absurde et du néant par le choix libre de prendre de l’action responsable; chez Saint-Exupéry, l’homme peut se sauver par l’action de labourer la nature et d’apprivoiser le monde. Le Petit Prince manifeste la perplexité et l’angoisse des hommes. L’esprit essentiel de cette parabole rejoint l’existentialisme sur les points communs relatifs aux pensées humanistes. En tout cas, ils ont pour seul objectif de servir l’homme. Saint-Exupéry révèle ses pensées philosophiques derrière les images allégoriques. Malgré que l’existentialisme apparaisse après la publication de ce livre, nous ne pouvons pas oublier que Sartre, ait estimé Terre des Hommes, écrit avant Le Petit Prince par le même auteur, comme l’origine de l’existentialisme. Cela témoigne aussi de notre raisonnement et de nos analyses.

references

Rey-Debove, J., & Rey, A. (2012). Le Petit Robert (p. 12). Paris: Le Robert.

Saint-Exupéry, A. (1994). Le Petit Prince: Oeuvres complètes, Tome II (p. 300). Paris: Gallimard.

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